Redevenez maître de votre vie en développant votre Selfleadership
Une vraie promesse de guérison
Le Système familial intérieur (Internal Family System, IFS) a été a été mis au point dans les années 1990 par le psychothérapeute américain originaire de Chicago Richard C. Schwartz, quand il s’est rendu compte que la thérapie systémique qu’il pratiquait avait un effet limité sur ses patients. Il relevait certes l’amélioration de leur état, une meilleure compréhension des symptômes, une diminution dans leur intensité, mais sans qu’ils disparaissent tout à fait pour céder la place à un réaménagement psychique vraiment satisfaisant, en un mot à la guérison. Pour les aider à se libérer, il se laisse guider par l’intuition que s’il doit y avoir une issue aux situations figées dans lesquelles ses patients se trouvent prisonniers, c’est à eux d’abord qu’il revient de la trouver, non pas à l’extérieur mais dans leur propre système intérieur.
Tout un monde intérieur régi par le Self
Son expérience clinique à partir de l’écoute curieuse lui permet de découvrir les deux principes fondateurs de son modèle. D’abord, à l’image du corps, composé de membres et d’organes, reliés les uns aux autres et fonctionnant en synergie, le psychisme n’est pas un seul bloc, mais composite, constitué de « parties ». Les parties sont comme des facettes de nous-mêmes, des entités intérieures, des personnes à part entière, dotées d’une personnalité, de volonté, d’émotions, de compétences et de croyances qui leur sont propres. Chacune d’elles endosse une fonction définie et toutes interagissent de façon plus ou moins harmonieuse et efficace, un peu comme dans une famille ou une équipe de sport, ou encore un orchestre.
Cette organisation n’a rien de pathologique en soi. Les ennuis commencent quand les parties sont engagées entre elles dans des relations conflictuelles, oppositions qui peuvent conduire à des blocages, à l’instar de ce que l’on peut observer dans une famille ou un groupe. On distingue alors deux catégories de parties : les unes protectrices, nommés « managers » et « pompiers », selon leur mode d’action, et les autres protégées, qui semblent comme mises à l’écart du système, appelés « exilés ».
Les différentes parties qui composent le système sont régies depuis un espace en soi que Schwartz, reprenant le mot employé par ses patients eux-mêmes, a nommé le « Self ». Le Self ne désigne pas une super-partie, ni un état du Moi supérieur, mais plutôt un état d’être particulier, un espace source, au coeur de soi, qui constitue une ressource toujours mobilisable. Souvent inaccessible du fait de traumatismes anciens auxquels il n’a pas su faire face du fait de son jeune âge, il ne s’acquiert pas, on l’a tous en soi naturellement, dès la naissance. Il a toutes les qualités nécessaires, de courage, de calme, de confiance et de compassion, pour assurer son leadership : il s’agit dans la thérapie de lui redonner sa place.
Comment la thérapie fonctionne-t-elle ?
Suite à des traumas souvent précoces, accidents, mauvais traitements, le système s’est déséquilibré : et des parties se sont développées, des « protecteurs », qui ont pris le contrôle pour défendre le système contre toute nouvelle agression potentielle. Or ces parties sont chargées de peurs. Elles ont sauvé la vie de la personne, mais elles sont programmées de telles sorte qu’elles sont incapables d’agir, elles savent seulement réagir, selon des schémas inlassablement répétés, qui interdisent toute nouveauté et réajustement.
Concrètement, la thérapie consiste à dégager le Self et permettre à la personne d’entrer en contact depuis le Self, avec les protecteurs dominants, obtenir d’eux leur collaboration pour prendre en charge les parties blessées et vulnérables. Réinstaller le Self dans son leadership permet de réharmoniser et rééquilibrer le système. Le Self du thérapeute entre en contact avec le Self du patient. Cette mobilisation initiale du Self apporte beaucoup de sécurité au système dysfonctionnant. Une fois que les parties défensives et protectrices ont accepté de se détendre et de faire confiance au Self, elles acceptent de collaborer et de se défaire des rôles et des fardeaux qu’elles avaient dû endosser dans le passé, à l’occasion d’épisodes douloureux de la vie de la personne. Une réorganisation se produit. La personne récupère l’énergie jusque-là bloquée, et peut reprendre possession de son existence. Une vraie libération est dès lors envisageable.
Il s’agit donc non pas d’éliminer, mais au contraire de reconnaître et d’intégrer, afin d’établir, avec l’accord des parties protectrices en jeu, une relation solide entre le Self et l’exilé et réaliser le déchargement du fardeau de souffrances et de traumas non résolus porté par celui-ci. C’est la condition indispensable à la reconfiguration du système et à la restauration de l’équilibre. À mesure des déchargements opérés, et intégrés, le Self regagne la confiance des parties qui le rétablissent dans son leadership plein et entier.
Comment l’état de Selfleadership se manifeste-t-il dans la vie quotidienne ?
Par ses qualités naturelles de curiosité, de courage, de calme, de compassion, mais aussi de créativité, le Self nous permet de trouver la réponse adéquate à toute situation nouvelle. À partir de notre Self, nous avons la capacité de nous ajuster en permanence à notre environnement. Nous savons mobiliser en nous ou à l’extérieur les ressources nécessaires pour mener à bien nos projets, satisfaire nos désirs mais aussi faire face à la frustration, différer, changer nos plans… Nous pouvons manifester tous les aspects singuliers de soi, tous nos talents, librement et pleinement. De façon générale, grâce à son Self, la personne gagne en souplesse, en autonomie et en sens de responsabilité. Elle reprend les commandes de son existence, peut élaborer des stratégies multiples en situation de crise ou de conflits, alors qu’auparavant elle se voyait contrainte à la répétition de comportements préprogrammés. Sa créativité se développe. Elle sait enrichir sa personnalité de toutes les expériences qu’elle traverse. Certains symptômes physiques ou psychiques s’estompent totalement (migraines, crises d’angoisse, activations émotionnelles, indécision, blocages, symptômes chroniques). Ceux qui se maintiennent s’estompent et deviennent beaucoup plus facilement maîtrisables…
À qui ça s’adresse ?
À tous ceux qui sont simplement curieux de découvrir et d’explorer leur monde intérieur dans toutes ses dimensions.
C’est un modèle bien adapté aux personnalités dépendantes, en quête d’autonomie et de confiance. Il permet de rompre les schémas de répétition, désactiver les croyances toxiques limitantes.
Il peut être un moyen utile pour ceux qui ont du mal à s’affirmer, à prendre une décision, à faire un choix et qui ne voient pas où ça bloque.
C’est un travail qui permet d’aborder les troubles du comportement alimentaire, et plus largement les conduites addictives, mais aussi l’angoisse existentielle, et les phobies.
Il est adapté aux personnes qui souhaiteraient s’engager dans un travail ponctuel, sur une problématique précise, dans un temps limité. C’est un travail que l’on peut entreprendre en relai d’une autre thérapie, quand on a le sentiment d’être dans une impasse, de rencontrer des résistances qui ne cèdent pas.
Il peut répondre aux besoins de ceux qui voudraient reprendre un travail après des années d’interruption mais ne souhaitent pas reprendre à zéro. Le processus se déroule de telle manière qu’il n’est pas nécessaire que le thérapeute ait une connaissance complète de l’histoire du patient, comme dans d’autres modèles.
Cela peut convenir à ceux qui seraient rebutés par la nécessité de verbaliser : la plus grande partie du travail se faisant à notre insu, en dehors de la sphère mentale et dans le non verbal. Il n’est pas nécessaire de tout divulguer à son thérapeute. Le Self a la capacité de faire le tri entre ce qui doit communiqué et ce qui doit rester secret.
Le travail en IFS est très accessible aux enfants et aux adolescents, qui ont généralement beaucoup de facilité et de plaisir à entrer dans le processus. C’est un modèle qui permet aux adultes de retrouver et de soigner leur enfant intérieur… Celui qu’ils ont été, et celui qui continue de vivre en eux, avec son sens de l’émerveillement, son enthousiasme, sa fraîcheur jamais blasée.
Ma pratique de l’IFS
J’ai découvert de modèle en 2011. Personnellement, il m’a permis d’explorer d’une façon nouvelle des aspects de moi-même que je connaissais pour certains, mais que je n’avais, après vingt ans de travail sur moi, jamais abordées aussi intimement. J’ai pu non seulement approfondir la connaissance que j’avais d’elles, de leur histoire, mais également les soulager de leurs fardeaux. Cela a été l’occasion non seulement de prises de conscience mais de vrais changements dans ma façon d’être et d’aborder certains aspects de l’existence, notamment les relations conflictuelles ou les prises de décision.
Je pratique l’IFS en tant que thérapeute depuis 2012. J’ai été formé à la pratique de l’IFS par François Le Doze, ancien neurologue au CHU de Caen, avec qui j’ai co-écrit le livre La Force de la Confiance (Odile Jacob, 2015) et qui a coordonné l’édition française de Système familial intérieur : blessures et guérison de Richard C. Schwartz (Elsevier, 2009).
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