C’est à tort qu’on considère l’IFS comme une pratique individualiste, centrée sur l’intériorité de la personne, l’intrapsychique, séparé du reste, de l’environnement, du monde… Nous n’existons pas en dehors de notre relation au monde : c’est dans le monde que nous notre monde se révèle et se déploie. En tant que thérapie « systémique », l’IFS met donc l’accent sur l’étroite relation entre nos « parties » et le « contexte » dans lequel nous évoluons, lequel a un impact très fort sur la façon dont le ballet de nos parts s’organise, évolue… La tentation du repli sur soi ou du retrait est le plus souvent le résultat d’une stratégie d’évitement du contact de nos protecteurs.
Le groupe comme révélateur de son monde intérieur
Pour explorer et mettre en lumière la façon dont nos parts se mettent en mouvement, la stimulation du groupe agit comme un révélateur et un amplificateur. Le travail consiste à rendre visible la façon dont les protecteurs interfèrent dans notre rapport aux autres : manager contrôleur ou mettant les autres à distance, critique, sceptique, ou alors cherchant éperdument le contact, au point d’envahir l’espace de l’autre… Ou bien pompier excentrique, séducteur, ou fuyant – par la pensée, l’ennui ou la fatigue…
Le Self de groupe : un bain de bienveillance
Le groupe permet de dégager et de bénéficier de l’énergie de Self de groupe, qui créé un environnement sécure et bienveillant et les conditions favorables pour faire face à nos personnages difficiles, ceux qui nous poussent dans notre vie à des comportements problématiques et des conduites à risque… Le critique, le boulimique, le timide, l’arrogant, l’émotif… Pour engager avec eux une connexion curieuse et mieux comprendre leurs intentions et le rôle qu’ils jouent pour nous, et obtenir leur collaboration et de les aider à prendre en charge les parties blessées qu’ils protègent…
Faire la carte de son monde
Le travail de groupe peut se faire selon différentes modalités : cartographie (mapping), visualisation-méditation… Cela peut se faire en duo (un metteur en scène, un acteur-témoin), ou devant le groupe assis en posture d’écoute et de témoin neutre et bienveillant, avec une personne « sous les feux de la rampe ». Le groupe travaille alors aussi : d’être témoin d’un autre, permet de prendre conscience des activations en soi ou bien à l’occasion d’exercices interactifs, en duos ou en petits groupes. Autre travail en groupe : les polarités, Firedrill… constituent quelques-uns des nombreuses possibilités créatives d’exploration en groupe.
Un travail corporel : la danse du Self
Le corps est central en IFS, puisque les parties se manifestent à nous par nos sensations, émotions… Nous leur donnons formes avec nos représentations psychiques. le corps dans le groupe est donc le médiateur essentiel : par le mouvement articulé, la danse, nous pouvons défiger notre monde, y mettre de la fluidité, de l’espace. Après un échauffement et un centrage, nous faisons un état des lieux. Libre ensuite de choisir par quel forme nous souhaitons travailler, selon les besoins du moments : une polarité, déjouer des croyances et des peurs, l’activation d’une personne dans notre vie, surmonter sa timidité : le champ de possibles est aussi large qu’en séance individuelle. A la différence près que quand on est dans le rôle de témoin, soutien, on travaille autant (parfois plus) que la personne au centre…
Les session IFS groupe sont associées au groupe Thérapie en mouvement Open Floor. Elles durent en général de 2 à 3 heures.
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