Revenir à la source, éveiller l’élan de vitalité en soi, tel est le cœur de l’invitation au voyage Carte du tendre du 29 au 31 mars. Nous utiliserons pour cela différents outils de navigation : les pratiques corporelles et énergétiques, le mouvement, et les archétypes, cette fois-ci reliés aux mythes, pour dessiner ensemble quatre visages du Héros : Narcisse- Amant, Icare-Guerrier, Thésée-Roi et Orphée-Magicien. Nous verrons comment ces mythes portent des clés pour transmuter les ombres, peurs et croyances limitantes, besoins tyranniques, et les blessures qui s’y rattachent, pour mettre à jour la Source en Soi, source de guérison et de croissance. Le Jeu des Archétypes sera le fil rouge, avec l’énergie du Magicien, cette fois, et son sens de l’introspection, pour à la fois trouver sa place en tant qu’individu et un lien fort et authentique avec la communauté des hommes…
Un voyage à la découverte de quatre visages du héros :
Narcisse, Icare, Thésée et Oprhée.

Nous vivons le plus souvent coupés de la source, coupés de soi-même, pris dans des identités qui nous fragmentent.
Le Jeu se fera avec des règles sensiblement différentes des précédentes éditions, pour permettre au joueur de développer un véritable « projet », avec une intention qui permettra donc un parcours plus personnel dont il pourra tirer des enseignements à faire fructifier dans l’après : le retour dans la vraie vie, et faire en sorte que son parcours héroïque continue au-delà du week-end proprement dit… Pour mener sa vie avec l’esprit d’un aventurier…
4 défis et 4 leçons à retenir (liste non exhaustive et non définitive) que les mythes nous enseignent :
– Se connaître et se rencontrer, c’est non seulement possible mais indispensable si on veut connaître et rencontrer l' »autre ». c’est dans les yeux de l’ami, de l’aimé que je peux avoir une chance de me sentir exister, et vivant…
– La vraie confiance n’est pas s’en remettre à quelqu’un d’autre, fût-il le plus savant, le plus brillant des pères. L’élan vers plus grand que soi, la fougue de tout savoir, qui nous pousse à nous élever vers le ciel et chercher le soleil ne doit pas nous faire oublier la réalité de notre condition humaine. La toute puissance est illusion, la vraie puissance est à l’intérieur.
– A quoi bon courir après les exploits, les prouesses, toujours plus spectaculaires, si on n’est pas capable de se laisser toucher par un simple sourire, un simple regard. Quel est le sens de la vie ? être reconnu comme quelqu’un de valeureux, si on n’est pas capable d’accueillir l’amour et la bonté
– Pour être pleinement vivant, il est nécessaire de reconnaître les limites de la vie. A l’immortalité d’une vie sans bornes, préférer l’intensité et l’éternité du présent qui ne durera pas, insaisisable comme la flamme d’une bougie, le chant d’un oiseau ou le rayon de soleil à travers l’eau pure d’une source. Maîtriser la mort serait comme contrôler la vie à la source, or l’élan de vie ne se contrôle pas, il n’appartient à personne. Le monde n’est pas à nous, nous sommes au monde. Nous ne pouvons pas le posséder, nous ne pouvons que le célébrer.
Voici un florilège de questions et remarques entendues ces derniers jours de la part d’hommes en questionnements…
– Qu’est-ce que l’élan ? est-ce que c’est la pulsion ? est-ce que ce n’est pas dangereux et le libérer ? On ne devient pas incontrôlable ? D’une certaine façon oui, on devient incontrôlable, imprévisible. Libre peut-être. Le source, c’est une autre façon de nommer cet espace en soi inaliénable, qui reste pur et hors de portée d’atteinte de quoi que ce soit d’étranger… L’élan qui jaillit de cette source, c’est une autre façon de nommer la présence. Ce n’est pas le Moi qui tient à qui il est et veut tout figer. C’est l’endroit où le moi n’a pas prise, se dissout de sa propre vacuité… L’élan est comme l’eau. On en a peur car on projette sur lui les mêmes intentions de contrôle et de violence qu’on certaines parts du Moi : or les pulsions n’ont pas d’intentions en soi. Je comprends qu’on puisse en avoir peur : on a surtout peur de soi. N’est-ce pas plus dangereux de lutter contre ou de la dévier ? C’est à nous de lui donner forme et direction. La vraie confiance est de la laisser jaillir. Alors elle n’est que joie pure. Ceux qui pratiquent les arts énergétiques savent ce qu’est être dansé, être mouvementé par l’énergie en nous : ils témoignent beaucoup de force, mais aussi une grande bienveillance. Il n’y a qu’à regarder des images du développement de l’embryon humain pour se fazire une idée de l’intensité et de la puissance, mais aussi du mystère merveilleux de la vie qui nous anime. Regardez comme en ce moment tout explose dans la nature : toute cette énergie tient dans une graine… incroyable non ?
– Est-il possible de retrouver durablement cet élan ? C’est vrai que notre mode de vie citadin, coupé de la nature, des saisons, de nos rythmes biologiques naturels, nous coupe de la source de l’élan… Observons le monde dit sauvage. Regardons les lions : ils sont les rois des animaux et ne sont pas sans arrêt à courir dans tous les sens ou sur le qui vive à s’épuiser. Ils sont souverainement tranquilles et ne déploient leurs efforts que lorsque la situation le demande. Nous sommes fragmentés, devant sans cesse nous adapter à des rythmes qui ne sont pas les nôtres, répondre à ses besoins fabriqués, submergés de stimuli émotionnel en permanence qui nous positionne en mode d’alerte permanente. Or cette agitation, cette intensité, ces sensations fortes nous font peut-être illusion, mais en quoi sont-ils la vraie vie. Sans contact avec la source en soi nous ne sommes comme l’arbre sans sève, secs, durs, jamais vraiment vivants… Nous avons peur de nous arrêter pour juste être là, nous avons peur de chuter, nous déprimons, nous nous morfondons, nous perdons notre créativité, nous nous fixons et nous desséchons. Voilà le grand danger.
-Retrouver la source et l’élan, c’est possible ? Inutile de s’adonner à des pratiques compliquées : il suffit de s’arrêter un instant, de s’asseoir et de juste être là… liasser le goutte à goutte de la vie irriguer et attendrir la terre du coeur. Ralentir, faire silence des mots, permet de se mettre à l’écoute du mouvement de la vie subtil en soi, le chaos organisé de la vie en soi, perceptible quand le bruit et l’agitation superficielle s’arrêtent, alors d’autres mots viennent, d’autres visions, d’autres pensées…
– A quoi ça sert ? Quel est le bénéfice de retrouver cette Source ? D’un certain point de vue à pas grand-chose. A chacun de voir le bénéfice qu’il a à retrouver sa vitalité mais aussi sa créativité… Pour certains c’est la destination qui compte, pour d’autres c’est le voyage. Certains c’est le plaisir d’autres la force du désir qui est leur moteur. A chacun de faire son expérience. A son rythme. La seule certitude c’est qu’à un moment donné il est nécessaire qu’il y ait un déclic, un moment où on se dit : j’y vais, je m’engage. Aucune garantie de succès. Pas de satisfait ou remboursé, ni d’assurances rapatriement… juste l’ivresse de se sentir un avec le grand large et l’horizon.
– Revenir à la Source, c’est comme revenir aux origines, c’est retomber en enfance ? C’est retrouver un état d’être natif, spontané, ouvert, fluide, débarrassé de toute fixité et rigidité que la personnalité, toutes ces définitions de soi qu’on se construit en prenant de l’âge, et qui fondent notre Moi. Frtiz Perls disait que la santé, ce n’est pas lutter contre les maladies, c’est envisager que tout est en soi, à vivre. Ce n’est pas renforcer le Moi mais vider la Personnalité pour qu’émerge moment après moment sa véritable individualité. Revenir à la Source c’est en quelque sorte retrouver l’état 0 de tous les possibles. Le cœur au cœur de qui nous sommes vraiment. Un être toujours en devenir, toujours mouvant, soi comme un horizon toujours renouvelé, un projet à advenir et un horizon toujours à atteindre.
– Redescendre dans la Source c’est comme une régression, on doit revivre son passé ? La Source n’est ni l’inconscient ni la mémoire, c’est juste le centre énergétique du corps, la vie en soi qui est là, sans histoires… Notre personnalité se construit le plus souvent sur des peurs, des besoins en s’adaptant à l’environnement, pour éviter de souffrir… La source n’est pas le passé, c’est à la fois l’origine de tout et la destination, le présent toujours à neuf, riche de toute une expérience qui constitue comme un fond toujours disponible. La liberté.
– Quel est le rapport entre la Source et l’enfant intérieur, et la créativité ? L’enfant intérieur ou ce que d’autres auteurs nomment l’artiste en soi désignent en fait la même chose : l’élan créateur, l’élan d’expression et de participation est joyeux comme le sont les enfants. C’est comme un bain de jouvence : retrouver la spontanéité du geste pur, désintéressé. Certes comme tout enfant, ils ont parfois à accepter ce qu’on appelle les contraintes existentielles : la solitude, la mort, la responsabilité, la quête de sens… Grandir ce n’est pas éliminer nos parts jeunes, c’est les intégrer. Apprendre à choyer cet enfant-artiste n’est pas sombrer dans l’infantilisme c’est peut-être le plus grand signe de maturité…
A suivre…
Pour en savoir plus rendez-vous du 29 au 31 mars, pour Carte du Tendre – Métamorphoses ! de la Source aux Etoiles. Renseignements : voir Carte du tendre Métamorphoses ! De la Source aux Etoiles.