Vivre hommes : Carte du tendre – Changer : est-ce bien raisonnable ?

Carte du tendre, voyage poétique, sensoriel et ludique des territoires du masculin à travers les archétypes, propose trois jours sur le thème du magicien et de la métamorphose et du changement… Du 20 au 31 mars 2019, suivi d’un second volet du 4 au 6 octobre et d’un fil rouge pour relier les deux, et ancrer dans nos vies quotidiennes de vraies mises en actes.

 

Le changement, encore ????!!!… mais à quoi ça sert ?

Nous aspirons tous au changement, au renouveau, mais en même temps que nous le souhaitons avec ardeur, il déclenche en nous peurs et fantasmes, ce qui fait que lorsqu’il se présente à notre porte, au lieu de nous en réjouir, nous lui opposons notre résistance. Au point parfois d’y renoncer. Quitte à continuer à stagner et se contenter de perpétuer des situations qui nous sont néfastes, des habitudes qui nuisent à notre santé, un travail qui nous ennuie ou nous écrase, des relations que nous savons toxiques, un lieu de vie qui ne nous correspond plus. Nous prétendons nous accommoder de la situation, lui reconnaissons quelques bénéfices. Nous prétendons ne pas être dupes. Nous avons des arguments bétons pour justifier le statu quo. Et en secret nous continuons d’espérer le changement, comme un doux rêve les yeux ouverts… Mais en quoi le changement nous est-il si difficile à mettre en oeuvre ?

Un week-end pour réveiller le héros en soi…

Entre idéal de vie et besoin de sécurité

Le changement, un mot galvaudé, utilisé à tort et à travers par les médias, les politiques ou le marketing comme la chose la plus souhaitable, mais en même temps attention. Car changer n’a pas forcément le même sens : c’est une chose de vouloir changer, c’en est une autre de subir le changement quand il est décidé par d’autres, l’entreprise, l’Etat, les institutions…

Changer peut aussi effrayer. La remise en cause de l’équilibre dans nos vies, quand on a mis des années à la trouver, peut être source d’un stress intense. On n’accepte de traverser les remous et le chaos du changement quand on en est pleinement acteur. Dans un monde qui semble si tourmenté, si chaotique, si incertain, où tous nos repères semblent battus en brèche, au nom même du changement et de la modernité, n’est-il pas légitime de chercher la stabilité, le confort, la sécurité ? Les discours ambiants relayés par les médias amplifient nos contradictions : d’un côté on prône la prise de risque, l’entreprenariat, l’aventure de la création, on montre en exemple des personnes au destin extraordinaire en soulignant leur courage et leur détermination. Et de l’autre côté partout on impose des normes de plus en plus nombreuses et tracassières, au nom du principe de précaution, qui a pour effet d’annihiler toute tentative de renouveau et d’anesthésier toute velléité de sortir du rang, de se singulariser et de prendre son envol. Nous vivons dans une société qui exige de nous souplesse et flexibilité. On porte au pinacle puis on fustige la modernité, qui met en valeur l’individu et la singularité, au nom de l’esprit collectif, puis on discrédite toute tentative d’ancrage dans la tradition, jugée passéiste, toute tentative de créer de nouvelles formes de vie ensemble, parce qu’elle sort du cadre dominant, du mainstream. On se méfie du changement, parce que c’est le mot d’ordre de la société de consommation : nous devons changer régulièrement de mode de vie, nous remettre sans arrêt en question, de nous reconvertir en permanence. Le marketing et Internet ont besoin de créer en nous de nouveaux désirs en permanence, désirs fictifs, qui ne doit surtout pas nous durer. Car nous devons constamment passer à autre chose. On zappe tout, on ne s’investit plus vraiment, on s’engage à demi, on croit qu’on peut changer de relation comme on change de téléphone portable : rien n’a de valeur en soi, tout est mis sur le même plan. Ce qui va à l’encontre même de notre besoin d’enracinement et d’attachement comme le plus degré de la relation. Comment s’y retrouver là dedans ?

 

Redevenir la source du changement

Et si on reprenait les rênes et on devenait la source même du changement. La vie est mouvement, le mouvement, c’est le changement : remettons-nous au diapason de la vie en nous, et décrochons. C’est le premier acte à poser si l’on veut retrouver une part de sa liberté dans un tel contexte. On se répète qu’on n’est pas dupe : on prétend garder son libre arbitre : mais est-ce vraiment l’exercer que de choisir entre deux deux chaînes de télévision, deux réseaux sociaux, entre deux marques de téléphone portable ou de lessive ? Le vrai choix qui marque notre liberté, c’est aussi ce qui cause notre plus grande angoisse, c’est la liberté de choisir sa vie, de lui donner la direction que nous voulons. C’est en même temps notre plus grande responsabilité. Aucun garde-fou : pas de remboursement possible si pas satisfait. Personne ne viendra nous demander des comptes : cela ne dépend que de nous. Le problème c’est que nous sommes si peu clairs avec nous mêmes que nous faisons les choix par dépit. Nous nous en remettons à des logiciels tel que Parcours sup du bonheur, comme la loterie. Ces choix fait par la machine ne répondent pas à une vraie aspiration, comment le pourraient-ils ? Ils sont guidés par notre frustration, notre impuissance, notre ignorance et notre aveuglement. Notre manque d’audace.

On s’y met pour de bon ?

Mais comment faire alors pour s’en sortir ?

Les passages à l’action que nous pouvons faire, impulsés par l’énergie du désespoir qui nous saisit de temps en temps comme un lion dans une cage qui aurait un dernier soubresaut de vie, sont des passages à l’acte, impulsif, inconséquent.

Mais passer à l’action dans nos vies ? Comment retrouver notre boussole et reprendre notre axe. Revenir au centre. reprendre contact avec soi. Nous sommes devenus étrangers à nous même. Nos blocages sont avant tout intérieurs, portés par des parts de nous non intégrées, des pans de notre histoire mal vécues, des situations inachevées. Tous ces dossiers négligés sur le bureau quand va-t-on se décider à y mettre de l’ordre ?

Glaçon ou océan ?

Changer n’est pas une question de volonté, mais d’abord de faire la clarté en soi où j’en suis. Changer exige d’abord une présence. La vie est chaos, je choisis de la subir ou de lui résister : ou alors de laisser le mouvement me gagner. Et si ce chaos était une chance. Je choisis d’être glaçon dans ma zone de confort, bien blotti en moi, mais flottant au gré des vagues, balloté, toujours petit ou océan, épousant le point de vue du vaste, plus généreux, plus ambitieux dans un sens, plus ample, plus aventureux aussi, plus imprévisible, moins enfermable dans des cases, plus libre !

Changer n’est pas quelque chose qui relève de la volonté. On oppose souvent passivité et force de caractère, force de volonté. On croit qu’il suffit de vouloir pour pouvoir. or souvent nos projets se bloquent car on y met trop de crispations, on est focalisé sur le résultat à obtenir, plutôt que sur la situation même que la vie nous offre, opportunité qui dépasse souvent ce que notre imagination peut concevoir, mais que nous dédaignons, par peur et esprit étroit. En obéissant à nos peurs, on s’empêche de voir des perspectives apparaître. Ce n’est pas l’imagination qui nous est néfaste, mais au contraire le fait qu’on s’empêche d’être de vrais créateurs de nos vies. La vie a beaucoup plus d’imagination que nous. Ne cherchons pas la magie ailleurs qu’elle n’est : la vie est magie en soi. C’est elle qui nous rend magicien… ou un terne employé de banque qui sécurise tout. A nous de choisir d’être l’un ou l’autre

Et si le vrai risque dans le changement, c’était d’oser être soi, enfin !

Changer, ce n’est pas devenir quelqu’un d’autre, c’est dire « oui » à tout ce qui est en soi. Renoncer au changement, c’est refuser le mouvement de la vie même en soi. Changer, c’est s’engager enfin pour de bon à se rencontrer soi, et à devenir vraiment soi. Je suis tout à fait conscient que l’on cherche souvent dans le développement personnel à devenir meilleur, plus performant, plus efficace, éliminer des aspects de soi qu’on n’aime pas. Alors la perspective de se rencontrer tel que l’on est peut donner le vertige, quand elle ne fait pas fuir. Mais tel est le véritable courage du héros. Tôt ou tard nous devons en passer par là…

Pourquoi encore et encore travailler sur soi ? C’est que nous autres être humains, notre être, notre identité profonde, ne nous est pas donné. Nous devons le chercher, le trouver. Or se rencontrer suppose de se rencontrer en entier, dans tous les aspects qui nous composent, sans éliminer mais pour intégrer tous les aspects de moi, sans exception. Nier nos ombres comme nos ors par pusilanisme ou enflure n’est pas une preuve de modestie, mais d’arrogance et de violence faite à soi-même. Il est important de devenir Narcisse pour enfin reconnaître sa vraie valeur. De devir Icare pour trouver ses vraies ailes et son vrai soleil, Thésée pour trouver le fil qui nous délivre de l’llusion des fausses gloires. Mais aussi Dyonisos pour trouver la vraie folie et la vraie raison en soi. Et enfin Orphée pour vraiment mesurer la valeur de la vie et apprivoiser nos peurs de la mort et de souffrir. Les mythes nous donnent un sens à la fois de notre singularité la plus profonde et de ce que nous avons tous en commun en tant qu’hommes parmi les hommes…

La vraie question n’est pas de trouver une réponse sûre et définitive à Qui suis-je ? Mais de savoir en  somme si j’y suis vraiment ? Si je suis capable d’honorer le présent comme il se doit. De répondre présent aux situations que la vie m’offre. La vie est précieuse, et surtout très courte. Vais-je choisir de la mener comme si de rien n’était ? Ou au contraire m’y engager pleinement. En héros. Voici le défi que propose ce voyage…

Quatre étapes du voyage, quatre visages du héros

Le stage est conçu pour nous permettre d’appréhender le changement comme un voyage. Nous verrons comment trouver dans  les 4 archétypes –  4 visages du héros en nous – les ressources nécessaires pour m’accompagner à chaque étape du processus.

Nous verrons comment mobiliser la capacité de vision de l’amant, la capacité de mobiliser l’agressivité et l’engagement du guerrier, la créativité et la capacité de rassembler les ressources profondes du magicien, et la verticalité mais aussi la capacité d’acceptation du roi. Le processus de changement suppose de se rencontrer profondément soi, d’être relié à la source, pour entendre quelque chose de son désir profond et de l’appel qui nous est fait. Le changement n’est pas seulement un projet ponctuel, cela nous engage dans notre vie entière. Nous verrons les 4 étapes du processus : retour à la source, rencontrer l’ombre en soi, intégrer l’enfant intérieur en faire un ami, et passer à l’action en embrassant tous es opposés, la maturité n’étant vraiment acquise non en éliminant des parts de moi, en privilégiant d’autres, mais en acceptant que tout est en moi, le besoin d’aventure comme le besoin de sécurité, de stabilité… peut. Mais nous verrons comment également reconnaître et accompagner le changement pas seulement dans nos grands projets, mais aussi jour après jour, dans tous les aspects de la vie, et avant tout en soi-même. Chaque crise, chaque passage, chaque remise en question de nos habitudes et attachements, crée un bouleversement, que ce soit un deuil, la perte d’un être cher, un travail, une rupture, la décision de stopper telle pratique addictive qui nous nuit, est une opportunité pour grandir, dans le sens de se déployer pleinement. Nous verrons comment nous rendre enseignable et intégrer le changement quel qu’il soit. Chemin de solitude, mais impossible sans le soutien actif du groupe, du collectif : le Magicien fait le lien la solitude nécessaire du voyage des profondeurs et le besoin vital d’appartenance, de lien avec le collectif.

Pourquoi un groupe continu ?

L’intégration des bénéfices du voyage est souvent le moment le plus délicat, et parfois négligé, de ce genre de processus. On vit des choses très intenses pendant les week-ends, des moments de rencontres avec les autres très forts, des insights et pris de conscience importantes, on repart regonflé à bloc et au retour dans le quotidien, très vite la force de l’habitude fait que rien ne se passe, on se laisse de nouveau happé par la routine, le familier, et rien des nouveautés qu’on a expérimenté ne s’accroche, rien ne s’ancre. Il reste alors un beau souvenir et un petit goût d’amertume. C’est pourquoi l’idée est venu de proposer le processus en deux temps, deux week-ends, à six mois de distance, entrecoupés d’un suivi en trois étapes. Les trois étapes seront suivies en présentiel ou si ce n’est pas possible à distance, grâce à la magie d’Internet. Ils auront pour intention de maintenir un lien dans le groupe, pour encourager le soutien entre les participants engagés, mais aussi avec le travail en cours, de maturation, sous forme de défis à relever, que l’on puisse vraiment amener à maturation les fruits du travail accompli.

Conditions pratiques :

Merci de remplir de Doodle. Le voyage sera confirmé à partir de 12 inscrits.
Doodle : Carte du tendre : Changer ! Le Voyage de l’Ombre
https://doodle.com/poll/5uf4cv3ertyi6hiz
Lieu : Moulin de Mousseau, vers Montargis. Accessible en voiture ou en train. Infos transport à venir.
PAF, :
450 € / les trois journées, tout compris, hébergement pension complète, en chambre double, et animation (trois jours, du vendredi matin 10 heures, au dimanche après-midi 16 heures). Early bird, paiement de la totalité avant le 1er février : 360 €. Paiement des 2 stages avant le 15 février : 690 €, tout compris. Fil rouge entre les deux stages (trois sessions de groupe à distance ou en présentiel, groupes en soirée, de deux heures, facultatif) : 90 € les 3.
S’inscrire : si vous êtes partant pour participer à l’aventure, merci de remplir le doodle ci-dessus. Et envoyez-moi un mail, je vous ferai parvenir un bulletin d’inscription et d’engagement.
Si impossibilité de participer à l’un des 2 week-ends, appelez-moi.
Si questions, appelez-moi.
Si vous connaissez des personnes dans votre entourage qui seraient susceptibles d’être intéressées, merci de faire suivre.
Au plaisir de vous accueillir,
Amitié,
Christian

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